Depuis quelque temps, l’univers la Ballroom Scene est mis en lumière dans les médias : campagnes publicitaires, émissions télé et clips vidéos. Ainsi, l’univers de la Ballroom Scene ne se développe plus uniquement à l’écart du monde, mais bel et bien avec lui.
Focus sur le phénomène et ses racines sociales et politiques.
LA BALLROOM SCENE
La création de la Ballroom Scene vient de l’univers des concours de beauté LGBT* organisé par les Drag Queen.
Un jour alors que Crystal LaBeija perd un concours injustement, elle décide d’organiser son propre concours à Harlem (où les noirs trouveront enfin leur place). Ainsi, des Balls se sont organisés avec un public noir, gay, transgenre qui sont très vite devenu acteur de ces Ballrooms, performant lui aussi lors de ces concours.
La salle de bal est le lieu de sociabilité LGBT où se déroulent les performances qui ont donné son nom à toute la culture qui en découle : la Ballroom Scene.
Il faut savoir que les personnes LGBT étaient marginalisés, stigmatisés et exclues de la société. Certains d’entre eux vivaient dans la rue mais venaient, dans les Balls, le seul lieu où ils pouvaient s’exprimer et enfin être eux-même.
En effet, le Ball était le lieu du tout possible. Les rêves, les désirs et les aspirations les plus fantastiques pouvaient prendre place lors de ces évènements. Ainsi, le Ball est devenu pour beaucoup, le rendez-vous incontournable de la communauté LGBT.
* Lesbiennes, Gays, Bisexuels Transgenres,
LE BALL
La salle de bal est le lieu de sociabilité LGBT où se déroulent les performances qui ont donné son nom à toute la culture qui en découle : la Ballroom Scene.
Il faut savoir que les personnes LGBT étaient marginalisés, stigmatisés et exclues de la société. Certains d’entre eux vivaient dans la rue mais venaient, dans les Balls, le seul lieu où ils pouvaient s’exprimer et enfin être eux-même.
En effet, le Ball était le lieu du tout possible. Les rêves, les désirs et les aspirations les plus fantastiques pouvaient prendre place lors de ces évènements. Ainsi, le Ball est devenu pour beaucoup, le rendez-vous incontournable de la communauté noire LGBT.
Le Ball est surtout une soirée au cours de laquelle des danseurs des différentes Houses** s’affrontent dans une série de catégories. Lors les Balls, des récompenses sont distribuées aux participants. Remporter un trophée, est pour beaucoup l’occasion d’être célébré, admiré respecté et obtenir un statut social.
** Maisons
LA HOUSE
À l’origine, une House est une famille de substitution pour ceux qui ont été rejetés par leur propre famille. Les différentes Houses concourent en équipe dans les Balls.
Certains membres des houses étaient complètement reniés par leurs familles et se retrouvaient à la rue. En effet, la communauté noire rejette les gay noirs, peu importe leurs âge et sans doute à cause de la pression religieuse. Par conséquent, ces personnes étaient stigmatisés par leur peau et rejetées par leurs sexualité. Ainsi, il y avait une nécessité de recréer une cellule familiale. La House, qui était très souvent un lieu physique, devenait une véritable famille avec une mother**** et un father*****: membres les plus importants d’une House. Ils protègent les kids****** et subviennent à leurs besoins.
Bien souvent, les Houses portent le nom de célèbres maisons de luxe française. En effet, c’est l’occasion d’appartenir à l’univers du luxe, auquel ils sont exclus. Aujourd’hui, on retrouve les Houses dans le monde entier. Lorsqu’une House est exporté à l’étranger on appelle cela un Chapter*******.
***Commentateur ****Mère *****Père ******Enfants *******Chapitre
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LA DANSE DU VOGUING
Il paraît que la danse du Voguing est née dans le milieu carcéral dans les année 70. Afin que les détenus puissent soulager leurs besoins sexuels, on leur distribuaient des magazines féminins. Ensuite, les personnes homosexuelles incarcérées, prenaient les magazines et organisaient des concours de pose de mannequin entre elles…
Le Voguing est avant tout un ensemble de technique à adopter qui s’acquiert à force d’entraînement. Ensuite, le danseur ajoute son style unique à la technique apprise. C’est ce qui fait la force d’un danseur. Certains pas sont incontournables et attendus comme le Hands & Arms Control qui consiste à coordonner les mouvements de bras, des mains et des poignets avec une grande dextérité. Il y aussi le Duckwalk, qui se danse avec les jambes légèrement brisées, tel un canard. Et bien évidement le Dip, figure de danse qui consiste à tomber au sol sur le dos, une jambe repliée, une autre tendue en l’air, de façon théâtrale.
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LE VOGUING À PARIS
Avec l’apparition de YouTube en 2005, la communauté noire avait accès à la danse par le biais du Web. Ainsi, des personnes telles que Stéphane Mizrahi et GIo Brooks voguaient déjà dans les clubs à Paris. Toutefois, c’est en 2005 que la ville de Paris voit l’arrivée de la culture de la Ballroom Scene avec la danseuse et vogueuse Lasseindra Ninja. En revenant des États-Unis, Lasseindra apporte une structure en créant la communauté noire Ballroom de Paris qui n’existait pas. C’est ainsi qu’ à Paris la danseuse organise ses propres Balls où Drag Queens et personnes transgenres peuvent exprimer librement leurs identités.